l’histoire des pièces et concerts au 2.21

Pierric et moi, nous présentons deux pièces que nous avons écrites et mises en scène, au théâtre du 2.21 du 17 au 29 janvier à Lausanne. Il s’agit de pièces comiques, inspirées à la fois par la musique et le théâtre visuel.

Dans ce cadre-là, nous organisons quelques activités annexes qui auront lieu environ 15 minutes après les représentations.

Voici le calendrier :

Vendredi 20, projection de trois courts-métrages de Pierric Tenthorey : Parfois la ville
– Intérieur, lumières du soir – D’Automne

Samedi 21, concert de Jérôme Giller, rock

Dimanche 22, conférence d’Olivier Gilliéron sur la
musique classique contemporaine et ses liens avec le travail de la troupe
.

Vendredi 27, projections de trois courts-métrages
de Pierric Tenthorey
: Parfois la ville – Intérieur, lumières du soir – D’Automne

Samedi 28, concert de Jérôme Giller, rock

Dimanche 29, projection du film de Marc Décosterd : Retourne-toi

du 17 au 29, Exposition de peintures de Pierric Tenthorey, vente de CDs, livres et DVDs
(oeuvres de la troupe et amis de la troupe)

http://www.theatre221.ch/

Album 909 femmes de face by Jerome Giller

l’histoire de « zero etc. »

Lundi 17 octobre 2011. Je rejoins mon vieux complice Marc Champod à Alzac pour mettre en place les 2 nouveaux morceaux, Zero No Good #XXXXXXX et The Sad Story of the Fisherman’s Daughter, 2 ballades en anglais que nous allons enregistrer le mardi et le mercredi.

Ce lundi donc, on passe en revue ma programmation de Zero No good #XXXXXXX et on (=Marc) améliore considérablement le rendu que j’avais concocté à la maison.

Mardi 18. Journée chargée. Aujourd’hui c’est moi qui m’y colle. Programme: enregistrer les pianos et les voix pour les deux titres. On commence par Zero No Good #XXXXXXX. Je fais une prise et, miracle, ça marche. Marc recolle mes « petites » imprécisions rythmiques, mais on peut la garder d’un bout à l’autre, sans rien rejouer. Ensuite, on mange: kebab et falafel. Moreno qui passait dans le coin nous rejoint et nous fait le plaisir de sa compagnie pendant le repas. Mais qui c’est Moreno? Patience. J’en parle au paragraphe suivant. Après la pause, on enchaîne avec la voix de Zero No Good #XXXXXXX (je commence à regretter ce titre, dieu qu’il est chiant à taper). On fait deux prises du tout, verset par verset, et ensuite on trie et on garde le meilleur. Vient ensuite un moment délicat: The Sad Story of the Fisherman’s Daughter (je pourrais commencer à regretter aussi ce titre-ci, mais j’ai décidé de copier/coller, c’est plus simple… finalement d’ailleurs il est bien ce titre Zero No Good #XXXXXXX je vois pas en quoi c’est un problème Zero No Good #XXXXXXX et même encore une fois pour le plaisir Zero No Good #XXXXXXX). Donc. Le 2e morceau, c’est un peu le stress, parce qu’on a décidé de l’enregistrer en live. Autrement dit, je joue du piano et je chante en même temps et Marc en registre le tout, en même temps, et on ne gardera qu’une seule prise d’un bout à l’autre, sans aucune retouche. C’est le défit. Comme je disais c’est plutôt stressant, mais c’est une expérience que j’ai toujours rêvé d’essayer de faire. Finalement on fait trois prises et on garde la 3e. Ce qu’on entend, c’est donc du live pur et dur, voix et piano, la même prise d’un bout à l’autre, pas de retouche, la mise à nue totale, en somme. Ca fait un peu peur, surtout les bouts où la voix n’est pas tout-à-fait juste. Mais ça me plaît beaucoup et à Marc aussi (je crois en tout cas).

Mercredi 19. Aujourd’hui en enregistre du sax et du violon. Yééééé. Moreno Helmy (on y vient donc) vient jouer du sax soprano sur Zero No Good #XXXXXXX (quel titre merveilleux). C’est un régal de l’entendre. Du boulot superbe. Le tout est vite en boîte dans une ambiance décontractée et chaleureuse. Me réjouit déjà de recollaborer avec ce Grand Monsieur à l’occasion. Puis Pierric, mon vieux pote, vient poser un air de violon sur The Sad Story of the Fisherman’s Daughter.

Les titres sont donc dans la boîte, maintenant c’est mon vieux Grand Magicien, Marc, qui va s’occuper du reste: mix et mastering. Et tout ça devrait être prochainement disponible sur ce site.

l’histoire de « quand j’en aurai fini etc. »

Les 14 et 15 juillet 2011, nous avons enregsitré deux nouveaux titres (quand j’en aurai fini avec toi et ta g*%#le) à Alzac Studio, Montreux. Je dis « nous » parce qu’il sa’git toujours de la même équipe: Marc Champod aux machines, Patrick Dufresne à la batterie, Fabien Sevilla à la basse et moi au chant. Pour une fois, Victor Corbillon n’était pas de la partie parce que c’était deux morceaux sans guitares. SANS GUITARES. Je le mets en majuscules pour ceux qui aurait lu trop vite, sans vraiment se rendre compte. Juste basse-batterie et voix. Rien d’autres. J’avais envie d’essayer de casser un peu mes habitudes d’écriture, mes « schémas ». J’ai travaillé avec des rythmiques un peu différentes et en me limitant donc à deux instruments + voix. C’était très libérateur d’ailleurs, j’ai y pris un pied du tonnerre…

Mais pour revenir au 14 juillet, Fabien et Patrick ont assuré leurs parties dans des conditions live, c’est-à-dire en jouant les morceaux d’un bout à l’autre, sans coupures et sans refaire de parties. D’ailleurs on a volontairement laissé deux petites erreurs dans les lignes de basse sur quand j’en aurai fini avec toi, pour ceux que ça amuserait d’essayer de le retrouver… Une fois tout ça mise en boîte, on a fait les choeurs sur ta g*%#le et c’était très rigolo. On était tous en rang, Marc, moi, Patrick et Fabien à chanter « tu vas prendre un paire de baffe dans la gueule ». Après sur la 2e partie, ça fait un truc comme « nap nap nap, nap nap now ». L’un de nous (je ne dirai pas que c’est Patrick, je ne suis pas une balance) a fait « nap nap now nap nap now » à la place de « nap nap nap, nap nap now »… On a laissé nos rires à la fin du morceau, suite à la remaque de Fabien (« mais qui c’est qui a pas compris le texte?! »)…

Le soir, on est tous allé manger une fondue, comme le veut la tradition depuis l’enregistrement de les abandonnés en 2008. Victor nous a rejoint pour le coup, toute l’équipe était au complet et on s’est bien marré……..Le 15 on a fait les voix, dans les mêmes conditions, autrement dit en faisait le morceau d’une traite, en quasi live donc. Une première pour moi qui ai plutôt l’habitude de travailler partie par partie (on bosse un verset entier, on refait, on passe à la suite, on refait, etc., on refait)… J’ai adoré et ça collait bien à l’ambiance des morceaux…

Le 16 juillet Marc a mixé tout ça et le 17 on a fait quelques petites corrections. Et ensuite il a prit quelques petits jours de vacances bien mérités!… Entre deux (entre deux quoi au juste??), Marc Décosterd a réalisé le graphisme du visuel alors qu’il était en pleine préparation du tournage d’ERWAN 2, son futut long métrage et chef-d’oeuvre qu’il tourne en ce moment (en août donc). La photo est de Sophie Bocksberger……… Là Marc Champod est de retour et a fini les masterings le 7 août… On va mettre tout ça en ligne cette semaine encore et tout ça sera disponible d’ici environ 3 semaines (+ou-)….

Filed under: les histoires de  |  Publié le 08/08/11  |  Aucun commentaire  |  Ajouter à Facebook

l’histoire de « jade etc. »

Le samedi 18 et dimanche 19 juin 2011, j’étais de retour à Alzac Studio, chez mon vieux copain Marc Champod, pour enregistrer deux nouveaux titres. Yéééé!… Arrivée sur le coup des 9hoo. Yéééé!…. Après une mise en place et un sound check de la batterie et de la basse aussi rapide qu’efficace, on a commencé avec Jade quitte la ville.

Une 1ère prise pour se mettre dans le bain et Patrick Dufresne et Fabien Sevilla mettent la 2e dedans, sans aucun problème… Tout semble facile avec ces deux-là, à vous dégoûter de faire de la musique… J’avais écrit un refrain ultra rapide pour la batterie et j’avais peur que « ça risque de ne pas être facile pour Patrick », tu parles!… Rock’n’dufresne! (il m’a quand même avoué que c’était peut-être ce qu’il avait joué de plus rapide dans sa carrière)… Quant à Monsieur Sevilla, il avait décidé de jouer mes noires à la croche (au doigt)…. Avec Marc Champod, en régie, on se régalait et on admirait le travail!…

On passe à Elles viennent avec moi, le 2e titre. Et ils nous font la même chose: une 1ère pour s’essayer au truc et une seconde prise quasiment parfaite d’un bout à l’autre. Tout semble faci…ah non je l’ai déjà dit, ça… En plus, en revenant en régie, Fabien nous a annoncé que pour cette prise, il avait perdu son casque après 30 secondes…. il a donc tout fait sans « piste témoin », sans métronome… Rock’n’sevilla!…

Après une courte pause pour un frugale repas, nos deux lascars nous ont laissé pour partir pour d’autres aventures (ils enchainaient avec un autre sound check et un concert le soir) et Victor Corbillon nous a rejoint pour les guitares. Malgré un état grippale, Monsieur Corbillon ne s’est pas laissé démonté et a enregistré toutes les parties guitares avec brio et efficacité. Ce qui fait qu’à 19h30, toute la partie instrumentale de deux morceaux était terminée. Rock’n’corbillon!

Le lendemain, dimanche 19, je mets les voix et les choeurs en boîte en 3h de temps. Rock’n’giller! (prétentieux, va!)…….Puis lundi, Marc mixe…….. Il m’envoie tout ça par mail et je fais des commentaires, aussi par mail…… Le mardi, Marc mixe, met des effets, tient compte de mes commentaires, et m’envoie tout ça (par mail, si ,si)………Le soir je lui écris: « waouh!! » (par mai…ok, ok)…. Je suis très content. Rock’n’champod!

Entre temps, Marc Décosterd réalise le visuel avec panache sur une photo de Sophie Bocksberger. C’est très beau et je suis encore une fois très content. Rock’n’décosterd!…….Le mercredi, Marc (Champod) masterise et nous mettons en ligne les deux morceaux qui seront accessibles d’ici deux à trois semaines: Yééééééé!!!……

Filed under: les histoires de  |  Publié le 22/06/11  |  Aucun commentaire  |  Ajouter à Facebook

L’histoire du mail de Marc Décosterd

Ci-dessous le mail envoyé par Marc Décosterd, mon Colonel mais aussi pote-réalisteur (Retroune-toi et Erwan I et II). Je le mets ici (son mail hein) intégralement avec sa permission, et en le remerciant encore pour toutes ces gentilles choses qu’il m’avait écrites à l’occasion de la sortie de l’album Neuf cent neuf femmes de face:

« Bonjour Lieutenant,

Je viens pour vous donner, comme promis, un retour sur votre album que j’ai écouté en long, en large et en travers à plusieurs reprises durant mon séjour à Saigon.

D’abord un mot sur le son général de la galette. Je trouve que c’est une belle baffe, ça pète bien! Les instruments nous sautent aux oreilles avec une pèche d’enfer. Ce que j’apprécie ÉNORMÉMENT c’est que la voix n’est pas en reste, ce qui n’est pas toujours le cas dans les albums rocks. Alors on comprends que l’on est dans un « album rock – à texte » et là, moi je dis bravo! On se laisse emballer dans ces récits tout en fredonnant et tapotant la rythmique. ça marche à fond.

dans l’ordre:

1. Pour cette chanson, on en avait déjà parlé, je suis très fan des petites rythmiques synthétiques qui sont très rock-électro. Et j’adore la batterie qui arrive seulement après quelques secondes (très « hauts les coeurs! »). Pour le texte, j’aime aussi beaucoup ce que ça raconte et l’arrivée de la langue française est vraiment bien amenée avec un changement radical dans les guitares. Le mélange des langues change l’ambiance en cours de titre et c’est super intéressant. On passe du rock anglo-saxon au rock français avec l’impression que la partie anglaise est plus « trash » et la partie française plus cynique. Enfin, je te donne mon impression. Bonne chanson et belle entrée en matière pour l’album.

2. J’adore le rythme presque « rituel » de cette chanson. L’interprétation voix et l’utilisation de ce rythme quasi « indien d’amérique », donne un ton lacif, parfois lancinant, qui est juste merveilleux avec le texte : « elle en a marre, elle en a sa claque, etc »… Une chanson hyper cohérente qui (pour en revenir à l’aspect rituel) a quelque chose d’ensorcelant dans le son. Avec à nouveau les sons électro qui me font bien triper. Pour ma part, une de mes chansons préférées de la galette, texte et musique compris. Le seul bémol, c’est les chœurs qui me parlent
moins sur celle-là. Mais là je fais la fine bouche (oreille)…

3. Superbe balade, avec une sonorité très rock des fin 80, début 90 que j’adore. La voix est juste fabuleuse, autant j’aime quand tu chantes plus aigü autant ça me prend au bide quand tu laisses trainer ta voix. Sérieux, c’est du tout, tout bon! Et le texte est vraiment très touchant, elle me prend aux trippes cette chanson! Le piano aussi est évidement le bienvenu avec ce qu’il apporte de nostalgie. Le tout est baigné dans une de ces mélancolie dont je suis friand et que tu maitrises excellemment bien, comme dans Gone Dark. Quand la chanson se développe plus vers le rock, on en aurait la chair de poule.

4. Perso, celle-là, je suis moins fan, mais c’est évidement complétement subjectif. Le texte me parle moins et je suis moins fan des sonorités 80’s des percus, j’ai de la peine à expliquer pourquoi. Je crois que « mélodiquement » je m’y retrouve pas.

5. Le bon rock cynique ou ironique! C’est juste énorme! Et ton interprétation est vraiment formidable. Pour le coup, tu chantes et tu interprètes vraiment un rôle en même temps. J’adore. Le texte oscille intelligement entre humour et tendresse. Musicalement ça marche super bien aussi avec la guitare acoustique qui s’invite à la fête pour la
fiesta espagnole. D’ailleurs c’est une des chose que j’apprécie beaucoup sur tout l’album: la cohérence de la musique. Il n’y a pas de hasard, c’est réflechis et ça, moi ça me botte à fond. Il faut le souligner parce que je trouve que, de nos jours, pas grand monde abouti l’instrumentation comme ça. Beau boulot Jérôme.

6. Encore une fois, excellent sons électro avec cet aspect « commodore 64 » du plus bel effet. Pareil que pour la précédente, tu joues un rôle et tu le joues très bien! Quelque part entre un sorcier satanique, un Léonard Cohen possédé et un Tom Waits sous acide. J’aime beaucoup les passages où ta voix semble réellement exprimer une colère contenue; ça
donne un ton très tendu, « sur le fil ». Cette chanson a une tinte réellement tragique. De plus, quand le français arrive, ça surprend vraiment et là je dis aussi chapeau-bas au mixage sur la voix, qui est une belle réussite, tes paroles nous entourent soudainement, c’est très troublant. Le côté très tendu se relâche soudain avec le français, ce qui est super intéressant. Quelque chose de l’orgasme, en fait. (si, si.)

7. Celle-ci est ma favorite avec la 8. Cette musique doucement festive et ses choeurs « choubidou-bi » c’est vraiment une sacrée réussite! En plus j’adore ton chant, ici plus dans les aiguës. Ah et le violon! Le violon! Je trouve qu’il y a beaucoup de respect pour ce « garçon manqué » dans le texte. Et ça me fait penser aussi à une chose, qui fait que j’aime beaucoup ce que tu fais, une de tes forces (parmi d’autres): Il y a souvent dans tes chansons – au-delà de la musique pêchue – un côté desespéré qui s’insinue sournoisement. C’est vraiment le cas ici par
exemple, enfin pour moi en tout cas. Tes chansons ne sont pas linéaires, elle ont plusieurs couches de lecture et de ton. Et bien sûr, un aspect très visuel dans tes textes. Du coup on a la musique et les images. C’est particulièrement le cas ici aussi, je trouve : « le café au coin de la rue, les jeans usés, les posters de Brel et Brassens sur la même photo, etc… » Et l’arrivée de la guitare électrique (et de l’anglais) est un de ces moment épique qu’on espère trouver sur tous les albums mais ce n’est pas toujours le cas. Ici oui.

8. Très beau texte. J’aime aussi beaucoup la guitare plus aigüe qui joue sans relâche « à l’arrière plan » et surtout la « pause » centrale où un petit son électro continue de pulser, on sent que ça va péter et on attend ça avec délice. Et quand ça pète, Seigneur Dieu, ça pète! Quel bonheur ce moment quasi punk, pour un peu on ferait un pogo dans son salon! D’ailleurs je me suis blessé. Celle-là, je me la fous en boucle tellement elle déchire sa race. Il y a là quelque chose du plaisir coupable, comme un bon film d’action-noir qui déménage. Et quel personnage cette fille! On en ferait un film. Ou un clip? Du tout grand. Pour moi, avec Garçon Manqué, la chanson la plus cash dans le texte.

9. Le texte est très noir, sans espoir, évidement je trouve ça top! Il y a quelque chose de radical dans cette chanson: le texte carré, ciselé, minimaliste presque, la durée de la chanson, et musicalement le cocktail guitare-batterie qui est à tomber à la renverse. Pas de consession jusqu’à la dernière seconde où l’on entend le batteur poser-jeter ses baguettes (c’est bien ça?), genre « voilà, c’est terminé, je me casse » – « et fuck you ». Excellent, et surtout belle façon de clore l’album.

Hey, voilà, j’ai été un peu bavard… bravo Jérôme, t’as fait du beau boulot. Une galette qu’il faut diffuser, nom d’une pipe en bois! T’as un énorme talent et t’as plutôt intérêt à pondre de nouveaux albums et plus vite que ça! Me réjouis qu’on rebosse ensemble musicalement (clip, musique de film et je ne sais quoi encore!) Je terminerai en rappelant qu’en plus, la pochette du disque est vraiment excellente et fonctionne hyper bien avec le contenu. Un bel objet visuel et sonore que tu tiens là.

Respects Lieutenant… je serai au premier rang de ton concert, c’est certain!

allez, je t’embrasse,

à bientôt pour une bouffe?

Marc »

Filed under: les histoires de  |  Publié le 08/05/11  |  Aucun commentaire  |  Ajouter à Facebook

L’histoire de la news letter de Pierric

Bonjour à tous,

Homme encadré sur fond blanc poursuit sa tournée en 2011 et 2012 en France (avec un petit tour en Belgique et en Italie). Vous trouverez toutes les dates ici.

J’en profite pour vous vous faire part de la sortie de l’album de Jérôme Giller, un compagnon de route depuis 10 ans. Il a notamment écrit la musique d’Homme encadré sur fond blanc (et participé à son écriture) et joué dans Parfois la ville.

Son album Neuf cent neuf femmes de face est maintenant disponible à la vente, soit en téléchargement sur Itunes, fnacmusic, etc., soit en format CD. L’album est également disponible à l’écoute sur deezer.com

Je vous conseille vivement de vous intéresser à cette musique forte et honnête. En même temps, vous allez dire « Oui bien sûr, il n’est pas objectif, il ne va pas dire du mal de son pote ». Eh bien pas du tout: Jérôme est une insupportable teigne, doté d’un humour que certains qualifieraient de lourd s’ils sont gentils et la dernière fois, il m’a sorti un truc, ça m’a franchement énervé.

Bref. Je suis tout à fait capable de dire du mal de lui. Et je le fais même très souvent. Et en public. Mais sur son album, rien à dire. Enfin, à vous de voir bien sûr.

Et puis pour finir, nous (Jérôme et moi) serons au théâtre 2.21 à Lausanne pour la création de deux pièces de théâtre. Mais ça, c’est pour janvier 2012, vous en saurez plus dans une prochaine lettre de nouvelles!

Salutations !
Pierric

Filed under: les histoires de  |  Publié le 08/05/11  |  Aucun commentaire  |  Ajouter à Facebook

Les abandonnés: l’histoire de l’album (dernière partie)

Oui. Donc. On pourrait croire que c’est fini, disais-je…

Seulement voilà, au moment où les abandonnés était prêt, j’étais déjà en plein dans 909 femmes de face. N’ayant pas du tout envisagé que les abandonnés prendrait autant de temps pour se terminer, j’avais réservé le studio Alzac auprès de Marc Champod en été 2008 pour l’été 2009, pensant que le 1er album serait sorti et que je pourrais me lancer dans ce nouveau projet… Et là, du coup, je me trouvais avec un album pas encore paru et un nouveau qui devait s’enregistrer dans un mois (on a enregistré fin juillet, début août 2009)… Pour ceux qui s’étonneraient et qui se demanderaient peut-être : « et alors ? Il pouvait très bien faire les deux : gérer la sortie du 1er et enregistrer le 2e, je vois pas où est le problème… », j’aimerais expliquer ceci : la préparation et l’enregistrement d’un album est une chose totale, absorbante, éreintante, magique, autrement dit : qui ne permet pas de faire deux choses à la fois. Donc, quand j’ai commencé 909, je ne pouvais absolument plus m’occuper des abandonnés (il fallait entre autres finaliser la pochette, regarder avec l’usine et la payer, etc.), tout mon temps – et argent (j’ai produit ce 2e album seul) était consacré à 909… Et finalement je me suis retrouvé avec deux albums en même temps…

Ce qui posait un problème : j’avais passablement évolué depuis les abandonnés : j’ai appris tellement de choses sur les arrangements, sur ma manière de chanter, sur la manière de composer, mais aussi sur le genre de musique que je voulais faire… bref, les choses avaient changé entre l’été 2008 et l’été 2009 et une question s’est posée : fallait-il oui ou non sortir les abandonnés en fin de compte ? Heureusement, la réponse est venue assez vite et assez clairement. J’avais justement mis tellement d’effort et de persévérance dans cet album qu’il n’était pas envisageable de ne pas le sortir. Et c’est à ce moment que Marc Champod m’a fait une proposition qui explique qu’aujourd’hui 909 femmes de face est disponible en CD, alors que les abandonnés, pourtant enregistré en 1er, ne l’est toujours pas: Marc, coproducteur des abandonnés, m’a proposé de remixer et de re-masteriser entièrement le disque… Il m’a dit que lui aussi de son côté avait évolué radicalement entre 2008 et 2010 et qu’il voulait tenter le coup…

J’ai réfléchi un peu… Et j’ai dit oui.

J’ai réfléchi quand même, parce que 1) ça impliquait de retarder la sortie de l’album de presque un an, 2) le 2e album allait sortir avant le 1er, 3) c’est un travail énooooooorrrrmmme de tout refaire (d’abord pour Marc, c’est gigantesque, mais aussi pour moi : ça implique une remise en question totale de tout ce qui avait été fait et approuvé, de nouveaux doutes, des dizaines d’écoutes attentives pour ne pas laisser passer le moindre détail, etc., etc.)… Et j’a dit oui donc, mais ça j’ai déjà dit.

Ce qui fait qu’aujourd’hui, 26 avril 2011, je peux écrire ici que les nouveaux mixs des abandonnés sont terminés et que l’album est pour ainsi dire re-masterisé (encore quelques petites touches ici et là à peaufiner)…. D’ici quelques temps, il sera enfin disponible en CD….. Ce qui explique donc que le 2e album est sorti avant le 1er…. Marc s’est encore une fois surpassé dans ces nouveaux mixs. Il a réussi à tirer le meilleur de tout notre travail acharné, il a fait un boulot remarquable, grandiose et beau. Les mots me manquent pour le remercier comme il se doit… Mais il est comme ça Marc, engagé, professionnel, remarquable, grandiose et beau…

******

J’avais envie de raconter ici cette histoire, d’abord pour expliquer à ceux que ça intéresserait pourquoi le 2e album est sorti avant le 1er, mais surtout parce que ce sont des années et des années…entre la naissance du projet, la composition, l’enregistrement, les différents mixs, la pochette… tout ça aura pris des années… Et je suis content parce que j’ai tenu bon… J’avoue qu’il y a des soirs où j’avais bien envie d’abandonner les abandonnés, mais, grâce à Marc Champod, grâce aussi aux encouragements de quelques rares et précieux – merci Emmanuèle !!, j’ai tenu bon… Peu importe le reste, rien ne m’aura empêché d’aller jusqu’au bout de ce petit rêve-là, et pourtant les embuches n’auront pas manqué… Voilà…. On arrive au bout de « l’histoire des abandonnés ». J’espère que d’ici quelques  temps (la pochette à remettre à jour, la fin du mastering, l’usine), j’aurai le plaisir d’écrire un petit article sur ce site qui dira : «les abandonnés, le CD ! »

Filed under: les histoires de Étiquettes : , ,  |  Publié le 27/04/11  |  Aucun commentaire  |  Ajouter à Facebook

Les abandonnés: l’histoire de l’album (4e partie)

Toutes les bonnes choses ont une fin, comme disait mon grand-père, mort l’été dernier.

Nous avions fini par terminer les guitares. Ne restaient donc « plus que » les voix à faire (je mets des guillemets parce que quand même)… Nous sommes en décembre 2008, ça fait maintenant 6 mois environ que les enrgistrements ont commencé… 6 mois que nous travaillons épisodiquemment sur l’album… Noël approche et Marc et moi le passons ensemble.

Je suis seul dans la cabine de chant, il est seul en régie, et les choses se passent…bien!…. Yéééé!… J’adore ces journées qui passent en un clin d’oeil… On bosse des heures et on voit rien passer…. On entre c’est le matin, il fait jour, on sort, la nuit est tombée et il est tard…. Je me laisse guider par Marc en qui j’ai une totale confiance . Ce type a une oreille qui ne laisse rien passer, il entend tout ce moi je n’entends pas, c’est merveilleux de travailler avec lui. Il me donne confiance quand je la perds. C’est aussi « simple » que ça (je mets des guillemets parce que quand même)…. J’en profite d’ailleurs pour rendre hommage à ce sacré garnement: MARC CHAMPOD!… Ce mec a construit son studio tout seul, s’est formé tout seul, a créé un véritable petit bijou: ALZAC STUDIO, qui avec les années a aujourd’hui une belle réputation (bien méritée!, ça c’est moi qui dis, elle s’est gagnée à la sueur du front de son patron)… Je dis ici mon admiration et mon amitié!… mon vieux pote, chapeau bas! (on aime bien dire Chapeau Champod)….

Mais je reviens à mes moutons (il y a quand même des expressions dont les originies nous échappent)…Les voix sont dans la boîtes. Les enregistrements sont finis. Il ne reste « plus que » les mixs et le mastering (je mets des guill…bon, bon)….. Marc mixe donc l’album épisodiquemment entre janvier et juin 2009. Et le 07.07.2009 nous partons pour Paris, pour le masteriser chez Masterdisk. Journée géniale: debout à 4h, avion à 6, mastering 9h-15h, avion à 18h, retour à 21h (+ou- hein, ça fait quand même presque 2 ans, je me souviens pas exactement exactement). Crevant, surréaliste, génial…. On pourrait croire que c’est fini…..

Filed under: les histoires de Étiquettes : , ,  |  Publié le 25/03/11  |  Aucun commentaire  |  Ajouter à Facebook