written, arranged, performed, mixed & edited by Jérôme Giller
lyrics: lady picture show never going home left a window open in the rain no one at the door dead clock on the wall i believe the movie was happening in Italy yea the girl was so pretty no niente di male solo uno scherzo non sarai mai più lo stesso don’t ask permission don’t ask about the mission it’s a secret
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En 2021, j’ai eu l’envie de faire ce qu’on appelait il n’y a encore pas si longtemps de cela « un album concept ».
J’ai donc écrit 10 morceaux qui racontent l’histoire d’un couple ordinaire (pour peu que l’ordinaire existe). L’idée de base était la suivante: ils partent pour Italie. Sauf que: lui veut tout quitter dans un grand élan romantique, partir pour ne jamais revenir, ne rien emporter, foutre le camp vers la liberté et l’Afrique. Et elle, elle pense qu’ils sont en train de partir en vacances quelques jours et ne comprend pas bien pourquoi ils n’ont pris aucun bagage, alors qu’il avait dit qu’il s’en occupait.
J’avais envie d’explorer – à travers de petites touches, de petits moments – les malentendus, la complicité, les (petites et grandes) disputes ou désaccords, les envies, de ce couple qui s’aime déjà depuis un certain temps, tout en ayant encore la fraîcheur des amoureux.
J’ai aussi fait en sorte que, musicalement parlant, les morceaux puissent sur lire d’une traite (le but étant que ces 10 titres se lisent comme un seul et unique morceau de 30mn. environ). J’ai donc choisi deux tonalités et ai quasiment tout composé ainsi, privilégiant les tempos en 3/4 ou le 6/8, et reprenant parfois d’un morceau à l’autre des suites d’accords soit à l’identique, soit avec de petites variations. Après avoir tout enregistré et mixé, j’ai donné le travail à Marc Champod d’Alzac Studio (Montreux), qui s’est chargé de tirer le meilleur de ce que j’avais fait en remixant et en masterisant le tout.
Mais revenons un peu en arrière dans le temps:
J’avais besoin d’une voix de femme. J’ai donc contacté Ilaria Maruccia avec qui j’avais travaillé sur des concerts pour Nils Aellen (aka Soften), et qui avait profité du covid pour publier quelques vidéos sur YouTube dans lesquelles elle chantait. J’étais très fan de son travail. Le but donc: qu’elle chante les parties de la femme du couple, pour avoir aussi dans les voix elles-mêmes cette notion de masculin/féminin…. Et je lui ai demandé au passage si elle était d’accord d’en….faire un petit film… Elle a accepté et on a commencé à filmer.
Dans le film, comme pour des raisons pratiques il m’était impossible de filmer un voyage en Italie, je me suis dit que j’allais détourner un peu le concept. Autrement dit, dans les paroles de la musique il y a ce voyage, mais dans la « réalité » des images du film: ils ne partent même pas. Ils y pensent. Mais ils ne partent même pas.
Toutes les parties de tournage avec Ilaria ont été un vrai bonheur à tourner. On a beaucoup ri.
J’ai aussi sollicité Kevin Shaw de Belair Records à Lausanne. J’adore son magasin de vinyles et ça fait loooongtemps que j’ai envie de le filmer. Kevin m’a adorablement laissé les clés du magaz pour un soir et Marc Décosterd est venu jouer Kevin (le vendeur du magasin). Marc avait déjà contribué au tournage en venant jouer le « monster jealousy », personnage au masque de diable récurrent dans mes clips. ET, il nous avait également gentiment prêté sa magnifique caméra pour les parties filmées dans mon salon sur mon canapé.
J’en profite pour dire que les moyens de filmer ont passablement varié d’un plan à l’autre du clip, parfois au téléphone, parfois avec la caméra pro de Marc, parfois avec ma petite caméra de voyage. Ce qui contribue à donner au film son côté patchwork/film de vacances que je cherchais à lui donner.
Enfin, la photographe Taïbat, avec qui je corresponds quotidiennement, m’a laissé utiliser son travail et j’ai pu intégrer certains plans de mer qu’elle avait fait, ainsi que les « stop motion », une de ses spécialités, dont je suis totalement fan.
En ce qui concerne les paroles, ça fait un petit moment que je prends énormément de plaisir à essayer d’intégrer dans mes projets d’autres langues que le français et l’anglais (qui sont celles que je maîtrise le mieux). Avec Marc Décosterd, dans certains de mes projets, nous avions déjà exploré l’allemand et le suisse allemand; et dans un projet parallèle (ayant pour nom Nur) qui devrait voir le jour prochainement nous nous étions essayés à l’italien. J’étais donc ravi d’écrire en italien avec mes trèèèèèèèèèèèèèès modestes connaissances, et avec l’aide précieuse de Laura Del Nostro et d’Ilaria Maruccia qui corrigeaient mes erreurs (ET l’aide de google traduction bien sûr, soyons honnête!)…
Jérôme Giller, auteurcompositeurinterprète, fait essentiellement du rock indépendant.
Il est souvent entouré de Patrick Dufresne à la batterie, Fabien Sevilla à la basse, de Laurent Poget aux guitares, et de Marc Champod à l’ingénieurie du son (Alzac Studio, Montreux).
Il a réalisé huit albums: les abandonnés (2009), Neuf cent neuf femmes de face (2010), oubliez les heureux (2012), giller, mort ou vif (2014), damaged goods (2015), look how low we now get (2017), ice cold eyes (2021), lungo viaggio motel (2022).
lungo viaggio motel est aussi un petit film de 30 minutes, visible sur YouTube.
En 2022, il sort également deux EP: a handful of harmless summer songs & fatherless; tous les morceaux sont accompagnés de clips.